Société d'études historiques et archéologiques du Goëlo

 Sortie à Saint Clet le 4 juillet 2021

La sortie que la SEHAG organisait le dimanche 4 juillet dernier a connu un véritable succès puisqu’elle a réuni 53 passionnés d’histoire et de patrimoine à la découverte de Saint-Clet, commune appartenant à la fois au Trégor et au Goëlo puisqu’elle relevait, sous l’ancien régime, d’un point de vue religieux, de l’évêché de Tréguier et, d’un point de vue féodal, du comté de Goëlo.

Après avoir pique-niqué sur place, l’après midi commença par l’évocation de l’histoire de Saint-Clet et de son riche patrimoine dont la motte de Kernavenez dont le propriétaire, au XVIème sicle, donna a donné son nom à l’hôtel et au musée Carnavalet, à Paris. L’occasion également d’évoquer le souvenir de l’écrivain François Ménez (1887-1945), à Saint-Clet, qui y situe notamment son roman le plus connu, L’Envoûté publié en 1927 aux éditions Plon ou encore l’existence de plusieurs sites archéologiques sur la commune.

A la suite, les visites ont débuté par la remarquable chapelle de Clérin dédiée à Notre-Dame et à saint Cado, et de ses 5 fontaines. La chapelle actuelle fut reconstruite en 1543 par Rolland du Bourblanc, seigneur de Kermanac’h, originaire de Plourivo et comprend plusieurs éléments de style transition, mêlant le gothique et la renaissance. Elle était autrefois un centre de pèlerinage important qui est encore l’objet de dévotion aujourd’hui.

Les participants ont ensuite pu découvrir le manoir de Clérin et sa tour comprenant un très bel escalier du 17ème siècle ainsi que l’atelier L’instant bascule qui fabrique des meubles uniques en acier et bois avant de se rendre au manoir de Kerglas situé sur les hauteurs du Trieux, à l’emplacement d’une ancienne motte féodale. Manoir du 15ème siècle, à cour fermée, le logis de style gothique comporte deux ailes reliées, en équerre, distribuées par une tour d’angle. Parmi d’autres éléments remarquables, notons la qualité de la cheminée de la salle basse dont le linteau sculpté en relief porte un heaume de chevalier coiffant un écu encadré de deux lions, sommé d’une tête humaine. Il fut probablement construit par la famille Lorence, seigneur de Kerglas.

L’après midi s’est s’est terminée par une balade vers les mottes féodales du moulin de Quintin (XI-XIIème siècle), dominant le Trieux.

La Séhag remercie Mesdames Marie-Annick Hamon, présidente de l’association Pierre et Paysage de Saint-Clet, Catherine Guyomard, Odile Hervé-Piriou, Monsieur Yvon Connan, et les propriétaires des manoirs pour la gentillesse de leur accueil et leurs contributions aux visites.

En complément de notre visite, voici quelques documents ou liens que j’ai évoqué durant la visite.

Site de l’atelier d’art d’Hélène Karminski :

https://www.linstantbascule.com/

Lien vers la monographie de Raymonde Kjölner :

http://bibliotheque.idbe-bzh.org/document.php?id=saint-clet-19849&l=fr

Sur la paroise mère de Quemper et sur le Kemenet

L’article d’André-Yves Bourgès « Du Trieux au Leff : Toponymie et peuplement » paru en 1990 dans les Mémoires de la Société d’émulation des Côtes-du-Nord [mémoires de l’année 1989], 1990 est en pièce

Christian Jacob